250 participants, 85 voies, 24h de grimpe non-stop et quelques-uns des meilleurs athlètes mondiaux, c’est le cocktail aux effets imparables des 24h du Mur, le Master d’escalade oloronais.
Les vénérables murs de la capitale Haut-Béarnaise en tremblent encore. Du brasier ardent, du frisson et de la passion qui ont animé, quatre éditions durant, le règne sans partage du Canadien Sean McColl, de 2011 à 2014. L’actuel n°6 mondial ne sera pas de la partie cette année, mais une jeune Toulousaine pourrait bien égaler la performance du recordman des victoires des 24h du mur. Du haut de son 1,59m, la triple lauréate Mathilde Becerra brigue, pour la 14e cuvée du Master international d’escalade, une nouvelle couronne. Face à elle, des noms peut-être moins prestigieux que les extraterrestres slovènes Garnbret et Markovic qui se sont adjugées la palme en 2015 et 2016. Mais il lui faudra tout de même composer avec deux autrichiennes, Hannah Schubert et Julia Fiser, et l’une de ses compatriotes, Camille Pouget, comptant parmi les meilleures grimpeuses mondiales pour décrocher un quatrième sacre.
Mathilde Becerra lors de la 13e édition des 24h du mur © Archives / Romain Perchicot
Le retour de Fakiryanov
Le plateau de la catégorie Experts Hommes ne manquera, quant à lui, pas de piquant avec un panel de grimpeurs aussi irrésistible qu’éclectique. En la matière, Basti Halenke et sa crête rouge font figure de référence ! Las, l’Allemand a déclaré forfait dans la semaine, faute à un calendrier international trop chargé. L’escouade masculine retrouvera, malgré tout l’un de ses capitaines. Car 2019, signe la résurgence de Dmitry Fakiryanov, vainqueur de chacune de ses participations en 2016 et 2017.
Je suis très excité de revenir à Oloron pour la 3e fois. C’est vraiment un évènement à part.
Pour être honnête, je n’ai pas encore pris connaissance des engagés. Mais j’essaierai de faire de mon mieux et on verra ce qu’il adviendra.
Avec quelques uns des meilleurs français engagés, la concurrence sera dense pour le soviétique. Comme chaque année, « Titom » Joannes devrait jouer les premiers de cordée à l’instar du récent champion universitaire Nao Monchois. L’espoir tricolore Paul Jenft, l’un des meilleurs cadets sur le circuit européen de difficulté et dauphin de Samoilov en 2018 a, lui aussi, toutes ses chances de rafler un nouveau podium.
Paul Jenft, dauphin de Samoilov en 2018 © Archives / Romain Perchicot
Trois champions du monde handisport
Le contingent français pourra s’enorgueillir de la présence de trois champions du monde handisport dans ses rangs. Le Tarbais Romain Pagnoux, triple médaillé depuis son dernier sacre à Briançon cet été, sera au côté de Thierry Delarue et Solenne Piret, chez les Dames.
Il n'y a pas de gros enjeux en terme de compétition. C'est un évènement très festif, le plus convivial que je connaisse. Malgré tout, le plateau est très relevé. C'est chouette de tous se retrouver et de pouvoir échanger sur les méthodes, les voies, dans un contexte un peu différent.
J'ai manqué la finale l'an passé. L'objectif est donc de pouvoir y accéder pour cette édition.