En parallèle du concours complet international, l’épreuve phare des 5 Etoiles de Pau, se déroule une compétition d’une ampleur tout aussi comparable : un CAIO**** d’attelage. Les meilleurs meneurs de la planète sont réunis au Domaine de Sers toute la semaine afin de préparer l’échéance majeure qui rythmera leur saison 2020. Les Championnats du Monde H1 (un cheval) éliront, en effet, domicile sur les terres béarnaises l’an prochain. Décryptage de cette discipline plutôt confidentielle avec la française Marion Vignaud, vainqueure de l’édition 2018 et bronzée lors des derniers mondiaux.
Marion Vignaud lors de l'épreuve de maniabilité. © Romain Perchicot
Le format
Le format des compétitions d’attelage est analogue à celui du concours complet. Trois épreuves ponctuent le week-end des pilotes : le dressage, la maniabilité et enfin le marathon. « Le dressage se compose de figures imposées, aux trois allures, sur un rectangle de 100x40m (des dimensions plus importantes qu’en équitation montée, ndlr). La maniabilité correspondrait à l’hippique : il s’agit d’un parcours avec des quilles surmontées de balles. Il faut franchir les portes le plus rapidement possible, dans le bon sens et sans faire tomber les balles. Enfin, le marathon est composé de sept à huit obstacles avec des portes lettrées de A à F. Plusieurs tracés sont possibles en fonction du cheval et de sa propension à prendre des options courtes, dans un temps donné. »
Les enjeux de cette édition
Le cru 2019, composé d’une cinquantaine de chevaux est présent à Sers afin de faire tous les repérages nécessaires en vue des mondiaux. « Cette année est un test event. Cela permet de voir les pistes, les obstacles, et de s’imprégner un peu du lieu. C’est un concours géographiquement éloigné pour beaucoup, donc il faut voir les haltes possibles sur la route, le temps de trajet et s’imprégner du site pour qu’on ne sente pas en pays inconnu au moment de débarquer sur une échéance mondiale.
En plus c’est un CAIO, ce qui est rare pour des attelages à un cheval. C’est un fonctionnement par équipe sur le même format qu’un championnat du monde, ce qui permet à tout le monde de s’entrainer en conditions réelles. »
Le plateau
La française fera face à un féroce concurrence cette année, avec des opposants aux palmarès bien garnis comme la vice-championne du monde Saskia Siebers. Dans le top 10 mondial, Kelly Houtappels aurait tout à fait pu jouer les premiers rôles également, mais la visite vétérinaire a mis fin, jeudi matin, à ses ambitions. « Il y a également Fabrice Martin associé à Lanzaro, le cheval qui s’est adjugé le mondial de dressage l’an dernier, de très bons Hollandais et Allemands… Il y a de quoi faire, je pense qu’on aura un très beau concours, du beau sport ! »