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Romain Perchicot
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Les Béarnais prophètes en leur pays

27 août 2022

Le souffle olympique

Dernier volet d’une trilogie entamée en 2020, le Stade d’Eaux Vives de Pau reçoit à partir du vendredi 26 août  sa troisième Coupe du Monde de canoë slalom consécutive avec un plateau digne d’une échéance olympique et des Français en quête de réussite.

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Nicolas Gestin © Romain Perchicot

          Voilà, c’est fini ! Treize ans après son inauguration, en 2009, le Stade d’Eaux Vives de Pau connaîtra, ce week-end, sa dernière compétition planétaire. Du moins pour les deux années à venir. Longtemps pourvu du statut de vaisseau amiral du slalom français, le site béarnais sera détrôné la saison prochaine par le bassin de Vaires-sur-Marne. Le stade nautique francilien, livré en 2019, accueillera en effet toutes les épreuves d’aviron et de canoë-kayak des prochains Jeux de Paris et son exploitation sera renforcée dès 2023 dans cette optique.

 La tempête sportive qui se lève dans la banlieue paloise cette fin de semaine est donc à apprécier. Car contrairement à l’adage, elle précédera un épisode d’incontestable accalmie après une décennie des plus dynamique. Les instances fédérales le rappellent toutefois : Pau restera « un pilier des centres de préparation de l’équipe de France ». Et le comité d’organisation comme l’agglomération espèrent un retour du plus haut niveau en Béarn à l’horizon 2025. Mais avant de se projeter trop loin dans le futur, ce week-end devrait déjà tenir toutes ses promesses.  

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Un plateau relevé

           Avec 210 athlètes issus de 36 nations enregistrés, cette Coupe du Monde paloise - la quatrième des cinq manches programmées avant la finale de La Seu d’Urgell (ESP) début septembre - promet une joute particulièrement relevée. Car l’affiche est alléchante. Il est d’ailleurs bien plus aisé de détecter un nom manquant que d’extraire l'inventaire exhaustif des médailles sous-jacentes à la liste des engagés. Le Slovène Benjamin Savsek, l’Australienne Jessica Fox (lire par ailleurs), le Tchèque Jiri Prskavec et l’Allemande Ricarda Funk : les quatre médaillés olympiques de Tokyo seront au départ. 

Au même titre que la quasi-totalité des bateaux récemment vainqueurs du championnat du Monde d’Ausbourg ainsi que tous les leaders et dauphins du classement général de la Coupe du Monde. Sans compter qu’avec les échéances majeures de la saison (Mondial et championnat continental) dans le rétro-viseur, les courses pourraient s’avérer plus ouvertes. Entre soif de revanche, besoin de confirmation ou étoiles montantes décomplexées, il ne serait pas étonnant que le public, libéré des contraintes sanitaires pour la première fois depuis 2020, assiste à quelques coups de Trafalgar.

La France en quête de réussite

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Après avoir connu l’effervescence du championnat du Monde en 2017, qui avait rassemblé près de 50 000 personnes autour du bassin béarnais, le staff de Pau Canoë (organisateur des compétitions internationales) avait connu une semaine bien moins frénétique au sortir du premier confinement en novembre 2020. Gel du classement mondial et déroulement à huis-clos avaient donné au rendez-vous une ambiance singulière mais réuni tout de même 150 embarcations et offert à la Paloise Romane Prigent sa première médaille sur ses terres. Puis 2021 avait marqué le retour du public concomitamment à une résurrection éclatante de Denis Gargaud-Chanut vainqueur de la finale et du classement général de la Coupe du Monde, après sa non-sélection pour Tokyo. Des JO nippons par ailleurs marqués par un échec cuisant de la délégation française, rentrée fanny, sans la moindre médaille. Une anomalie au coeur d’une discipline qui a paré les Bleus d’or olympique à sept reprises (dont trois pour le seul Tony Estanguet) et les a consacré sur dix-huit podiums en huit olympiades. Pourtant, l’équipe était - et est toujours - loin de manquer de repères. Seulement de réussite dans un sport inféodé aux détails et dixièmes de secondes. 

C’est un peu frustrant ! On sent qu’on est capable d’aller jouer des podiums, il a des opportunités que l’on aurait voulu saisir mais on manque de concrétisation...

émi Gaspard, directeur de la performance au sein de la FFCK, s’agissant d’un exercice 2022 qui n’a pas encore pleinement réconcilié les siens avec la victoire, bien que rompus aux places d’honneur.


Car si les Français naviguent vite et sont toujours au contact des meilleurs internationaux, ils peinent encore à grimper sur la boîte. Au Mondial d’outre-Rhin, le mois dernier, seul Boris Neveu était parvenu à arracher une médaille.

Sur le sol et l’eau palois, devant leur public, ls Tricolores auront donc à coeur de renouer avec le podium voire même la Marseillaise pour refermer en beauté le dernier chapitre de cette trilogie. « Cela permettra aussi d’apprendre à courir à la maison : un paramètre important pour 2024 », conclut le technicien fédéral.

Romain Perchicot


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JESSICA FOX : L'EXTRATERRESTRE

Souvent fossoyeuses des rêves de ses concurrentes, la Franco-Australienne Jessica Fox arrive à Pau avec un costume de leader XXL.

 Impossible d’égaler une saison 2021 marquée par deux médailles olympiques - l’or en canoë monoplace assorti du bronze en kayak -, complétées par quatre victoires en Coupe du Monde et un titre de championne du Monde de kayak extrême ? Avec Jessica Fox, l’incroyable devient presque banal. Depuis le passage en 2022, la représentante du pays des Antipodes s’est d’abord adjugé le championnat d’Océanie - en canoë puis en kayak - avant de décrocher trois médailles d’or en coupe du Monde, deux titres de vice-championne du Monde - en canoë puis en kayak - pour finalement assurer sa propre succession au mondial de kayak extrême. Bref, l’athlète de 28 ans reste intouchable quelle que soit la discipline. Et c’est donc naturellement avec un triple statut de numéro 1 mondiale - en canoë, kayak, et kayak extrême - qu’elle débarque à Pau cette fin de semaine. Sans compter sa domination sans partage sur le classement général de la coupe du Monde de K1 après s’être adjugé les trois première manches.


Fille de la kayakiste française, Myriam Jérusalmi (bronzée à Atlanta en 1996) et de Richard Fox (quintuple champion du Monde de kayak), la championne olympique connait, de surcroit, bien le bassin. Dès la première coupe du Monde organisée en 2009, elle y remportait, à seulement 15 ans, l’argent par équipe en canoë. Et avec des amis et un compagnon français (Mathieu Biazizzo, également kayakiste), l’Australienne a coutume de naviguer à Bizanos. De quoi laisser présager la levé du pavillon australien - au moins une fois - d’ici dimanche. 

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