Portée par ses trois meneurs, Fabrice Martin, Jean-Michel Olive et Marion Vignaud, l’équipe de France d’attelage s’est imposée dans le CAIO 4*-H1 des 5 Etoiles de Pau.

Marion Vignaud n'a pas conservé son titre en individuel. En revanche, la Française s'est imposée par équipe aux côtés de Jean-Michel Olive et Fabrice Martin. © Romain Perchicot
Le drapeau tricolore et la Marseillaise étaient presque devenus l’étendard et l’hymne des Etoiles de Pau. Les victoires d’Astier Nicolas, Maxime Livio, Gwendolen Fer et Thibault Fournier rappelaient chaque année ses symboles comme une madeleine dont les Vestes Bleus ne se lassaient guère. Maintenant que le mythique concours complet palois est repassé sous la coupe des Britanniques par le truchement du brillantissime Tom McEwen, c’est sur l’air de « God save the Queen » que le public béarnais s’est retiré de la carrière d’honneur dimanche soir. Enfin presque…
Car en matière de triple effort, la France semble être une source intarissable de champions : Vincent Luis en triathlon, Ahmed Andaloussi dans son pendant handisport, Nicolas Touzaint et tous ses successeurs en concours complet, pour ne citer qu’eux. Mais dans un registre bien plus confidentiel, il ne serait pas si audacieux d’ajouter trois noms à cette liste. Fabrice Martin, Jean-Michel Olive et Marion Vignaud ont décroché ce week-end une victoire éclatante à Pau et sont ainsi devenus pour les milliers de spectateurs venus les admirer, les ambassadeurs d’une discipline jusqu’alors assez méconnue.

Une combinaison efficace
« C’est une excellente idée de combiner un CCI 5*-L avec le CAIO 4* », se réjouissait Fabrice Martin, dimanche. « Le public est habituellement moins nombreux. C’est gratifiant et porteur pour nous ! » L’ancien cavalier de concours complet, nouvelle gloire de l’attelage a salué la prestation de ses coéquipiers. « Cette victoire est une très belle victoire d’équipe ! Chacun a vraiment apporté sa pierre à l’édifice pour que la France tire son épingle du jeu, alors que les scores étaient serrés tout au long de la compétition. Nous avons tout donné dans le marathon et cela a fait la différence. »
Aux guides de Sinnamari, Jean-Michel Olive s’est adjugé ce dernier test. Son passage, tout en maestria, soulignant le superbe équilibre de son hongre de 13 ans, lui a permis d’achever le marathon sur le score de 77,46 points. Conjugué à la deuxième place de Fabrice Martin lors de l’épreuve de dressage (47,49 points) et la grande régularité de la tenante du titre, Marion Vignaud, pourtant enregistrée avec un jeune cheval de 9 ans, la délégation française est parvenue à s’imposer devant l’Allemagne et les Pays-Bas. Une réussite prometteuse face à la densité de nombre de leurs rivaux aux palmarès bien garnis, mais surtout une répétition générale parfaitement exécutée à un an des mondiaux à un cheval qui se tiendront au Domaine de Sers en 2020.

Fabrice Martin termine 3e en individuel. © Romain Perchicot
En individuel, la hiérarchie a plutôt bien été respectée. La victoire revient à la Belge Laure Philippot, en tête après le dressage, quatrième d’une maniabilité négociée sans-faute et septième du marathon. La championne de Belgique devance le n°4 mondial, Rudolf Pestman. « J’étais déjà présent aux 5 Etoiles de Pau l’an dernier, je suis revenu pour terminer la saison sur une bonne note après la blessure de mon cheval en début d’année », explique le Néerlandais. « J’adore le concours de Pau, même s’il se trouve à 1500 kilomètres de chez nous ! » Les vestes bleues frappées du coq ont ensuite envahi la suite du classement. Sept meneurs tricolores figurent dans le top 20 aux côtés de jeunes germaniques. « Ce fut un long voyage de venir d’Allemagne jusqu’à Pau, mais je crois que le jeu en valait la chandelle : la compétition a été exceptionnelle. », lançait Anika Geiger, en conférence de presse. « L’équipe était composée de trois jeunes meneuses, disons que notre deuxième place est celle du « young girl power » ! »